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Récitus Histoire
Récitus Histoire

Des origines à 1608

Les réseaux d’échange, le système d’alliances et les lieux de rassemblement
Premières Nations et nation inuite

2. Les réseaux d’échange, le système d’alliances et les lieux de rassemblement

Intention 1

Établir des caractéristiques des échanges économiques entre les nations autochtones vers 1500.

Texte et deux images : Dans le nord-est de l’Amérique du Nord

Route commerciales autochtones au 16e siècle

La carte représente les routes commerciales autochtones en rouge. Ces routes relient plusieurs cours d'eau comme la rivière des Outaouais, la rivière Richelieu et la rivière Saguenay, entre les Grands Lacs (Lac Huron, Lac Ontario, Lac Érié) et le golfe du Saint-Laurent.

Source : Direction générale de l’information géospatiale – Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, Carte du relief du Québec (2016), échelle 1/2 000 000, en ligne sur Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles. Licence : Creative Commons (BY). Annotations par le Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.

Texte et deux images : Dans le nord-est de l’Amérique du Nord

Dans le nord-est de l’Amérique du Nord, les Autochtones forment de vastes réseaux pour échanger les ressources naturelles qu’ils exploitent et les objets qu’ils produisent. Pour se déplacer au sein de ces réseaux d’échange, les peuples autochtones comptent notamment sur les cours d’eau du continent. En effet les fleuves, les rivières et les lacs servent de voie de navigation et de porte d’entrée sur le territoire des autres peuples. L’utilisation fréquente du réseau hydrographique permet aux Autochtones de développer leur connaissance du territoire ainsi que d’inventer des moyens de transport comme le canot et le kayak. Ces derniers utilisent des portages pour passer d’un cours d’eau à l’autre ainsi que des sentiers de terre qui sillonnent le territoire sur plusieurs centaines de kilomètres.

Texte et image : Les routes commerciales permettent

Trajets de certaines ressources échangées par les Autochtones au 16e siècle

Les points verts représentent les sites d'origines du cuivre. Les points mauve représentent les sites d'origine des coquillages marins. Les points bleus représentent les sites d'origine du chaille, une roche utilisée pour la fabrication d'outils. Les flèches illustrent les différents trajets de ces produits.

Source : Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).

Texte et image : Les routes commerciales permettent

Les routes commerciales permettent aux Autochtones de transporter des ressources sur de très longues distances. Certaines ressources que l’on retrouve chez les nations en bordure du fleuve Saint-Laurent viennent d’aussi loin que du lac Supérieur, dans le cas du cuivre, et même du golfe du Mexique pour certains coquillages. Durant leur trajet, ces ressources passent entre les mains de plusieurs nations. En général, les peuples autochtones font du troc pour obtenir les biens qu’ils ne trouvent pas dans leur environnement ou qu’ils ne sont pas en mesure de produire. Ces échanges commerciaux permettent aux biens de passer d’une nation à une autre sans recourir au marché public ou à la monnaie.

Texte et image : Les Premières Nations entrent

Source : Edward Finden, « Village Inuit » dans, G. F. Lyon, The Private Journal of Captain G. F. Lyon of H.M.S. Hecla during the recent Voyage of Discovery under Captain Parry, London, John Murray, 1824, p.110, New York Public Library, en ligne sur HathiTrust. Licence : domaine public.

Texte et image : Les Premières Nations entrent

Les Premières Nations entrent parfois en contact avec les Inuits, mais ces derniers misent principalement sur leurs propres réseaux d’échange dans le nord du territoire actuel du Canada. Ces réseaux permettent aux Inuits vivant dans les iles de l'Arctique de troquer leurs produits de la chasse à la baleine contre les peaux de caribou récoltées par les Inuits habitant le continent.

Tableau des ressources échangées

Les biens échangés par les peuples autochtones

Peuples iroquoiens : surplus agricoles, tabac, vases, cordes et filets

Peuples algonquiens : surplus de chasse et de pêche, peaux et fourrures, fruits séchés, plantes médicinales, cuivre, coquillage, chaille

Peuple inuit : surplus de chasse, peaux de caribous, chaille, cuivre, fer de météorite, ivoire

Source : Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).

Tableau des ressources échangées

Texte et image : Les Premières Nations font du commerce

Source : Bernard Duchesne, Les Algonquiens et les Iroquoiens s'échangent des biens dont ils ont besoins, Création Bernard Duchesne. Licence : Creative Commons (BY-NC), contexte éducatif seulement.

Texte et image : Les Premières Nations font du commerce

Les Premières Nations font du commerce pour des raisons économiques, mais aussi pour entretenir leurs relations politiques avec d’autres groupes. Le commerce repose d’ailleurs sur des alliances entre les peuples autochtones. À chaque fois qu’ils se rencontrent pour échanger, ces peuples pratiquent d’abord le don et le contre-don, puis ils prononcent des discours et organisent des danses. Une fois l’alliance conclue, les alliés ne peuvent pas renégocier la valeur des produits échangés, ce qui signifie qu’une ressource sera toujours troquée contre la même quantité d’une autre ressource.

Texte et image : Lorsque les Premières Nations se rencontrent

Source : Bernard Duchesne, Les hommes voyagent légers afin de pouvoir partir rapidement à la chasse, Création Bernard Duchesne. Licence : Creative Commons (BY-NC), contexte éducatif seulement.

Texte et image : Lorsque les Premières Nations se rencontrent

Lorsque les Premières Nations se rencontrent pour former une alliance ou pour faire du commerce, elles utilisent des lieux de rassemblement qu’elles connaissent depuis longtemps. Souvent au confluent des cours d’eau, ces lieux accueillent des grands rassemblements où plusieurs nations échangent des idées et des objets qui proviennent parfois d’endroits très éloignés. Les lieux de rassemblement comme Tadoussac, situé au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Saguenay, deviendront d’ailleurs des points de contact avec les pêcheurs et les explorateurs européens au cours du 16e siècle.