Aller au contenu principal
Récitus Histoire
Récitus Histoire

1840 - 1896

Les conditions de vie et de travail
Population

2. Les conditions de vie et de travail

Texte : Entre 1840 à 1896

Source : Anonyme, Fonderie, aile Workman, Université McGill, Montréal (vers 1901), Musée McCord, MP-0000.25.288. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND).

Texte : Entre 1840 à 1896

Entre 1840 à 1896, les conditions de vie et de travail sont particulières à chacun des groupes de la société. Avec l’industrialisation, les conditions de travail comme le nombre d’heures, la sécurité et le salaire se transforment et soulèvent des remises en question. Les conditions de vie qui font référence notamment au logement, à l’hygiène et à l’accès à l’alimentation se modifient avec l’urbanisation et la densification du territoire montréalais.

Consigne 2.1

Identifier les conditions de travail des ouvriers et les moyens qu'ils utilisent pour revendiquer l'amélioration de ces conditions dans la seconde moitié du 19e siècle.

2.1 LES CONDITIONS DE TRAVAIL ET LE MOUVEMENT OUVRIER

Consigne 2.2

Comprendre le rôle économique des femmes dans une société en voie d'industrialisation ainsi que les changements liés à leur statut juridique et politique.

2.2 LE TRAVAIL ET LES DROITS DES FEMMES

Source : Norman Macmillan Hinshelwood, Femmes empesant des cols et des poignets, M. T. S., QC (vers 1901), Musée McCord, MP-1985.31.181. Licence : domaine public.

2.2 LE TRAVAIL ET LES DROITS DES FEMMES

Dans le contexte de l’industrialisation, les usines représentent un lieu de travail pour une importante partie de la population canadienne. Ces lieux de production deviennent rapidement une source de revenus pour les familles ouvrières, mais l’accès aux emplois n’est pas le même pour les hommes que pour les femmes. En effet, de nombreuses femmes accèdent à certains emplois, notamment dans les secteurs du vêtement et du tabac, mais leur rémunération demeure inférieure à celle des hommes.

Texte et image : Dans la deuxième

Source : H., C., « Une bourgeoise donnant ses instructions à sa domestique », Canadian Illustrated News, vol. 25, no.1, 7 janvier 1882, Bibliothèque et Archives Canada, collection Canadian Illustrated News, item 332. Licence : domaine public.

Texte et image : Dans la deuxième

Dans la deuxième moitié du 19e siècle, les élites politiques et économiques cherchent à limiter la présence des femmes en milieu de travail et à prôner une séparation des rôles en fonction des sexes. Pour ces élites, les hommes appartiennent au monde du travail rémunéré et les femmes doivent se consacrer au mariage et à la sphère domestique, c’est-à-dire l’ensemble du travail non rémunéré qui est nécessaire au fonctionnement de la vie familiale. Par exemple, les femmes des milieux ouvriers s’occupent des tâches ménagères, du jardinage, de l’élevage des animaux, de l’éducation des enfants ainsi que de plusieurs autres activités qui leur permettent de pallier les insuffisances du salaire de leur mari ouvrier. Dans les milieux fortunés, les femmes s’occupent aussi des tâches ménagères, mais celles-ci peuvent déléguer le travail à des domestiques, qui sont majoritairement des femmes issues des classes populaires. À Montréal, une femme sur cinq participe au marché du travail en 1891 alors qu’une femme sur quatre y participait en 1825.

Texte et image : Plusieurs lois renforcent

Source : Joseph Swain, « Le travail : tu te plains, mon pauvre mari, de tes 10 heures d'ouvrage; voici quatorze heures que je travaille, moi, et je n'ai pas encore fini ma journée. » (1871), Musée McCord, C572/A.02.532.1. Licence : domaine public.

Texte et image : Plusieurs lois renforcent

Plusieurs lois renforcent aussi la séparation des rôles en fonction des sexes, limitant la capacité des femmes de prendre des décisions autonomes sur les plans juridique et économique. Par exemple, le Code civil du Bas-Canada de 1866 établit que les femmes mariées doivent obéir à leur époux, ce qui leur confère un statut semblable à celui d’une personne mineure. De plus cette loi empêche les femmes de gérer leurs finances et de signer des contrats, ce qui rend l’accès à un emploi encore plus difficile. Au plan politique, les femmes propriétaires peuvent exercer leur droit de vote depuis l’adoption de l’Acte constitutionnel en 1791, mais des politiciens œuvrent pour retirer ce droit, qui sera aboli en 1849 par une loi de l’Assemblée législative.

Consignes 2.3

Décrire les conditions de vie des Premières Nations dans la deuxième moitié du 19e siècle.

2.3 LES CONDITIONS DE VIE DES PREMIÈRES NATIONS

Source : Alphonse Boivin, « Une famille de Montagnais », Le Monde illustré, vol. 12, no 595, 21 septembre 1895, p. 317, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, notice 0002748667. Licence : domaine public.

2.3 LES CONDITIONS DE VIE DES PREMIÈRES NATIONS

Au 19e siècle, le déclin de la traite des fourrures atténue les relations commerciales entre les peuples autochtones et les colons d’origine européenne. De plus, l’essor de l’industrie forestière a un impact important sur les nations autochtones puisque leurs territoires sont souvent occupés par des exploitants forestiers et des squatters (des colons non autorisés).

Ces changements perturbent les activités économiques des Premières Nations comme la chasse, la pêche et le piégeage. Conséquemment, les Autochtones ont de plus en plus de mal à assurer leur subsistance et se retrouvent fréquemment en situation de pauvreté. Ces difficultés entrainent à leur tour un déclin démographique au sein des populations autochtones.

Les réserves au Bas-Canada

Source : Auteur inconnu, Enfants autochtones, rivière Saint-Maurice, QC (vers 1900), Musée McCord, MP-0000.220.2. Licence : domaine public.

Les réserves au Bas-Canada

Mécontentes de leur situation, plusieurs Premières Nations réclament la protection de leurs territoires auprès des autorités politiques. Malgré la création de réserves au Bas-Canada en 1851, les Premières Nations continuent de vivre sur leurs territoires, qui sont beaucoup plus vastes que les terres attribuées par le gouvernement. Ces réserves sont mises en place dans le but d’écarter les Premières Nations des terres convoitées par les Blancs pour l’exploitation forestière et la colonisation. Les autorités politiques créent également ces réserves pour assimiler les Premières Nations et leur faire abandonner leur culture traditionnelle.

Les églises catholiques et protestantes continuent d’envoyer des prêtres missionnaires auprès des Premières Nations dans l’espoir de les convertir au christianisme. Les autorités religieuses encouragent également les Premières Nations à délaisser leur mode de vie nomade ou semi-nomade en vue de pratiquer l’agriculture près des réserves.

Les réserves au Bas-Canada

Source : J. E. Livernois, Huttes autochtones en écorce et femme fabriquant un panier, La Malbaie, QC (vers 1873), Musée McCord, MP-1994.26.78. Licence : domaine public.

Les réserves au Bas-Canada

Malgré ces pressions, les Premières Nations continuent de chasser et de pêcher sur leurs territoires traditionnels et demeurent réticentes à se tourner vers l’agriculture. En été, les peuples autochtones vivent sur les réserves du Bas-Canada pour participer à des activités économiques comme le travail salarié (exploitation forestière, chantiers de construction) ou l’artisanat commercial.

Dans certains cas, la diversification des activités économiques permet aux Premières Nations de prendre part à l’économie industrielle, ce qui ne s'accompagne pas nécessairement d’une amélioration de leurs conditions de vie.