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Récitus Histoire
Récitus Histoire

1608 - 1760

Les conflits européens et les rivalités coloniales
Diplomatie et guerre

2. Les conflits européens et les rivalités coloniales

Intention

Caractériser et interpréter les conflits européens et les rivalités coloniales qui mènent à la guerre de la Conquête.

Guerres intercoloniales

Texte et tableau : Les 17e et 18e

Les guerres intercoloniales

Les guerres intercoloniales se déroulent en Amérique. Elle sont causées par différentes guerres en Europe :

  • Guerre de la Ligue d'Augsbourg, durée de 9 ans (1668-1697), paix après le Traité de Ryswick
  • Guerre de Succession d'Espagne, durée de 11 ans (1702-1713), paix après le Traité d'Utrecht
  • Guerre de Succession d'Autriche, durée de 4 ans (1744-1748), paix après le Traité d'Aix-la-Chapelle
  • Guerre de Sept Ans, durée de 7 ans (1756-1763), paix après le Traité de Paris

Source : Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).

Texte et tableau : Les 17e et 18e

Les 17e et 18e siècles sont marqués par d’importantes tensions entre les différents royaumes européens qui cherchent à étendre leur territoire pour accroitre leur prestige et leur puissance. Cette volonté d’expansion territoriale se manifeste en Europe comme dans les Amériques, où la France et la Grande-Bretagne établissent des colonies. Lorsque les tensions entre les puissances européennes se transforment en guerres, les colonies sont également en guerre puisqu'elles sont dépendantes de leur métropole au plan politique.

À l'issue des guerres + 2 cartes

À l’issue des guerres qui se déroulent simultanément en Europe et en Amérique, les colonies ont peu de contrôle sur la négociation des traités de paix. En effet, ce sont les métropoles qui négocient et qui signent ces traités, ce qui leur permet de décider du sort des territoires coloniaux sans consulter les dirigeants de la colonie. Par exemple, le traité d'Utrecht qui met fin à la guerre de Succession d’Espagne en 1713 force la Nouvelle-France à céder des territoires comme Terre-Neuve, l’Acadie et la Baie d’Hudson à la Grande-Bretagne.

À l'issue des guerres + 2 cartes

Le territoire revendiqué par la France en Amérique vers 1700

  • Les possessions françaises en bleu.
  • Les possessions britanniques en rouge.
  • Les possessions espagnoles en jaune.
  • Les territoires contestés en rayures bleues et rouges.

Source : Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).

À l'issue des guerres + 2 cartes

Le territoire revendiqué par la France en Amérique après le traité d'Utrecht de 1713

  • Les possessions françaises en bleu.
  • Les possessions britanniques en rouge.
  • Les possessions espagnoles en jaune.
  • Les territoires contestés en rayures bleues et rouges.
  • Les droits de pêche français sont représentés par une ligne bleue au nord de Terre-Neuve.

Source : Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).

Texte et carte : Les conflits

Les Treize colonies britanniques vers 1750

  • Les possessions françaises en bleu.
  • Les possessions britanniques en rouge.
  • Les possessions espagnoles en jaune.
  • Les territoires contestés en rayures bleues et rouges.
  • Villes représentées : Montréal, Trois-Rivières, Québec.
  • Cours d'eau représentés : Rivière Ohio, Fleuve Mississippi.
  • Les Treize colonies de haut en bas : Massachussetts, New Hampshire, New York, Rhode Island, Connecticut, Pennsylvanie, New Jersey, Delaware, Maryland, Virginie, Caroline du Nord, Caroline du Sud, Géorgie.

Source : Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).

Texte et carte : Les conflits

Les conflits entre les métropoles d’Europe engendrent des guerres entre les colonies d’Amérique. Cela dit, les guerres intercoloniales dépendent aussi des rivalités entre la Nouvelle-France et les Treize colonies. Ces rivalités découlent entre autres de l’occupation du territoire. Par exemple, l’emprise politique et commerciale qu'exercent les Français sur la région des Grands Lacs et la vallée de l’Ohio limite l’expansion des Treize colonies. Les colonies britanniques convoitent ces territoires pour continuer à s’étendre vers l’ouest en fournissant des terres aux colons dont le nombre augmente rapidement. En effet, la population des Treize colonies passe de 111 935 à 1 593 625 personnes entre 1670 et 1760.

Texte et tableau : L’intensification

Miliciens mobilisés et miliciens disponibles

Dans l'ordre suivant : année, miliciens mobilisés, miliciens disponibles, pourcentage de miliciens mobilisés parmi les miliciens disponibles.

  • 1687 : 1225, 3100, 40%
  • 1696 : 1280, 4400, 29%
  • 1709 : 1100, 4700, 23%
  • 1746 : 1350, 11300, 12%
  • 1757 : 4220, 15000, 28%
  • 1758 : 6630, 15000, 44%
  • 1759 : 11170 (région de Québec), 15000, 75%

Source des données : Jay Cassel, « The Militia Legend: Canadians at War, 1665-1760 », dans Yves Tremblay (dir.), L’histoire militaire canadienne depuis le XVIIe siècle, Ottawa, Ministère de la Défense nationale, 2001, p. 63.

Source du tableau : Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).

Texte et tableau : L’intensification

L’intensification des guerres intercoloniales conduit la Nouvelle-France et les Treize colonies à utiliser différentes stratégies pour se défendre l’une de l’autre ou pour engager le combat. Par exemple, la colonie française compte sur les armes à feu comme le mousquet et sur les soldats de métier en provenance de la métropole. Le gouvernement royal constitue aussi des milices composées d’habitants de la Nouvelle-France. Ces miliciens ne sont pas des soldats professionnels, mais plutôt des fermiers ou des artisans que l’on mobilise pour la guerre de façon temporaire. Malgré leur manque d’entrainement, les miliciens maitrisent certaines tactiques de guerre autochtones comme les raids, ce qui peut procurer un avantage militaire aux Français face aux Britanniques.

Texte et image : Afin de protéger

Source : John Henry Walker, Évacuation du fort Duquesne en 1758 (entre 1877 et 1879), Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 0002729372. Licence : domaine public.

Texte et image : Afin de protéger

Afin de protéger la Nouvelle-France des incursions anglaises, les dirigeants de la colonie française ordonnent la construction de forts à différents lieux clés sur le territoire. Ces fortifications sont dispendieuses, mais elles permettent de freiner les attaques ennemies. De plus, les forts servent de lieux d’échanges commerciaux avec les communautés autochtones à proximité. Les Britanniques perçoivent les fortifications françaises comme une menace pour leur commerce avec les Premières Nations et pour la sécurité des établissements anglais. Au 18e siècle, les tensions s’accentuent dans les régions frontalières entre la Nouvelle-France et les Treize colonies, où les colons français et britanniques sont de plus en plus victimes d’attaques.

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