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Récitus Histoire
Récitus Histoire

Des origines à 1608

Les contacts des Autochtones avec les explorateurs européens
Premiers contacts

2. Les contacts des Autochtones avec les explorateurs européens

Intention 1

Décrire les contacts entre les Autochtones et les explorateurs européens et déterminer les conséquences économiques, sociales et politiques de ces contacts.

Texte et image du village d'Hochelaga

La terre d'Hochelaga en Nouvelle-France vers 1535

A : Porte de la terre d'Hochelaga. B : Rue principale vers la place du village. C : Place du village. D : Maison du roi. E : Cour de la maison du roi et feu. [...] L : Palissade. [...] R : Autochtones à la rencontre des Français à l'extérieur du village.

Source : Giacomo Gastaldi, La terra de Hochelaga nella Nova Francia (1606), McMaster University Library. Licence : domaine public.

Texte et image du village d'Hochelaga

Au 16e siècle, la couronne française multiplie les voyages pour explorer le nord-est de l’Amérique, pour acquérir des connaissances sur le territoire et pour établir des relations avec les Autochtones. Les explorateurs français s’appuient sur les relations entre les pêcheurs européens et les nations autochtones pour s’insérer dans les réseaux économiques et diplomatiques du continent américain.

Texte et image : À la même époque

Source : Auteur inconnu, Conquête du Mexique par Cortés (17e siècle), Wikimedia Commons. Licence : domaine public.

Texte et image : À la même époque

À la même époque, d’autres royaumes européens poursuivent la colonisation de plusieurs régions de l’Amérique. L’exploration de ces territoires par les Européens et le contact avec les populations autochtones qui y habitent se déroulent de différentes manières. Par exemple, les Espagnols découvrent des richesses en Amérique centrale et en Amérique du Sud, ce qui les pousse à conquérir militairement les civilisations comme les Aztèques, les Mayas et les Incas.

COLONISATION

Vérifie tes connaissances

Intention 2

Décrire les voyages d’exploration de Jacques Cartier en Amérique et déterminer les causes des échecs des premières tentatives de colonisation du territoire au 16e siècle.

2.1 LES EXPLORATIONS ET LES PREMIÈRES TENTATIVES DE COLONISATION

Texte et deux cartes : Lorsque les Français reviennent

Lorsque les Français reviennent dans la vallée du Saint-Laurent au début du 17e siècle, les Iroquoiens du Saint-Laurent qu’ils y ont rencontrés 60 ans plus tôt n’y sont plus. Les historiens et les archéologues pensent qu’ils auraient migré vers les Grands Lacs pour rejoindre d’autres nations iroquoiennes. On suppose que cette migration s’est avérée nécessaire à la suite de nombreux décès causés par des guerres entre nations, mais aussi en raison du choc microbien.

Texte et deux cartes : Lorsque les Français reviennent

Les nations autochtones vers 1500

Source : Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).

Texte et deux cartes : Lorsque les Français reviennent

Les nations autochtones vers 1600

Source : Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).

Explorateurs français

Vérifie tes connaissances

Intention 3

Retracer les tentatives de colonisation par la France dans le nord-est de l’Amérique et déterminer les causes et les conséquences de l’alliance franco-amérindienne de 1603.

2.2 LE PROJET DE COLONIE ET L'ALLIANCE FRANCO-AMÉRINDIENNE DE 1603

Tentatives de colonisation par la France aux 16e et 17e siècles

Les points noirs représentent les sites des premières colonies : Charlesbourg-Royal (1541), Tadoussac (1600), Ile Sainte-Croix (1604), Port-Royal (1605), Ile de Sable (1598)

Source : Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).

2.2 LE PROJET DE COLONIE ET L'ALLIANCE FRANCO-AMÉRINDIENNE DE 1603

À partir des années 1580, les fourrures que les pêcheurs européens acquièrent en Amérique du Nord sont de plus en plus prisées en Europe. La couronne française accorde d’ailleurs des monopoles à des marchands et des explorateurs pour faire la traite des fourrures ainsi que pour continuer l’exploration du territoire en quête de richesses. En plus d’être une entreprise commerciale, la traite des fourrures vient également avec l’obligation d’établir des colons. Les diverses tentatives de colonisation du nord-est de l’Amérique menées par les Français au tournant du 17e siècle sont donc principalement financées par l’entremise du commerce des fourrures avec les Autochtones.

Texte et image : En 1600, les Français

Source de la photo : TCY, Poste de traite Chauvin - Réplique du premier bâtiment (2007), Wikimedia Commons. Licence : Creative Commons (BY-SA).

Texte et image : En 1600, les Français

En 1600, les Français établissent notamment un poste de traite à Tadoussac, un lieu d’échanges fréquemment utilisé par plusieurs nations algonquiennes pour faire du troc entre elles. En établissant ce poste de traite, les Français veulent notamment entretenir leurs relations commerciales avec les Innus et s’insérer dans leurs réseaux d’échange. En effet, cette nation algonquienne joue un rôle important dans le commerce des fourrures. Elle fait aussi office d’intermédiaire avec les autres nations algonquiennes qui occupent la vallée du Saint-Laurent et qui font du commerce avec certaines nations iroquoiennes des Grands Lacs.

Texte et image : Les Français cherchent

L'alliance franco-amérindienne de 1603

Les pointillés bleus représentent les quatre groupes qui concluent une alliance en 1603 : les Innus, les Wolastoqiyik (Malécites), les Anishinabegs et les Français.

Source : Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).

Texte et image : Les Français cherchent

Les Français cherchent également à nouer des relations politiques pour intensifier l’occupation du territoire en créant des établissements permanents et en y installant de plus en plus de colons. En 1603, des représentants de la couronne française concluent une alliance avec certaines nations algonquiennes représentées par le chef innu Anadabijou.

Texte et image : fondation de Québec

Source : Léonce Cuvelier, Reconstitution de l'habitation de Champlain (1940), Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P551,D2,P37. Licence : domaine public.

Texte et image : fondation de Québec

Dans ce contexte, deux perspectives s’opposent. Aux yeux des Français, cette alliance leur donne la légitimité de s’installer sur une partie du territoire des Autochtones en échange d’un soutien militaire dans leurs conflits. Selon la perspective autochtone, les Français ont surestimé l'importance de la rencontre de 1603. Cette entente ne leur aurait pas permis d’occuper le territoire autochtone.

Malgré ces perspectives opposées, Samuel de Champlain s’appuie sur l’alliance franco-amérindienne de 1603 pour justifier l’occupation française du territoire autochtone. En 1608, Champlain fonde Québec, le premier établissement permanent des Français dans la vallée du Saint-Laurent.

Projet de colonie

Conséquences de la colonisation