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Récitus Histoire
Récitus Histoire

1608 - 1760

Les villes du Canada
Régime seigneurial et population coloniale

3. Les villes du Canada

Intention

Établir des caractéristiques des villes de la colonie et des groupes sociaux qui y habitent.

Texte et image : Dans les villes

Source : Bernard Duchesne, La construction des fortifications de Montréal, vers 1745, Création Bernard Duchesne. Licence : Creative Commons (BY-NC), contexte éducatif seulement.

Texte et image : Dans les villes

Dans les villes comme dans les campagnes, le régime seigneurial représente le principal outil de peuplement et d’exploitation du territoire de la couronne française. À l’image des sociétés européennes de l’époque, la Nouvelle-France est une société où la grande majorité de la population vit en campagne. Les différents centres urbains jouent tout de même un rôle d’importance. La colonie du Canada compte trois villes majeures : Québec, Trois-Rivières et Montréal. La population urbaine se compose principalement d’artisans, de commerçants, de communautés religieuses, des autorités coloniales ainsi que de la majorité des esclaves de la Nouvelle-France.

3.1 LES VILLES ET LA POPULATION URBAINE

Source : Bernard Duchesne, La place du marché à Montréal, vers 1745, Création Bernard Duchesne. Licence : Creative Commons (BY-NC), contexte éducatif seulement.

3.1 LES VILLES ET LA POPULATION URBAINE

En raison des objectifs mercantiles de la colonisation, les villes du Canada sont des centres économiques d’importance en Nouvelle-France. Grâce à sa position géographique et son emplacement sur un promontoire rocheux, Québec agit comme porte d’entrée et comme principal port de la colonie. Toutes les marchandises en provenance d’Europe passent par ce port avant d'entrer dans la colonie. De son côté, Montréal devient un centre économique incontournable pour le commerce des fourrures dans la deuxième moitié du 17e siècle. De plus en plus de marchands s’y établissent pour organiser les différentes expéditions de traite, ce qui favorise l’essor d’une bourgeoisie marchande au sein de la ville.

Texte et image : Les autorités coloniales

Source : Jean-Baptiste-Louis Franquelin, Carte de l'Amerique Septentrionnale [...] (copie d’une œuvre de 1688 entre 1909 et 1910), Library of Congress, 2002622264. Licence : domaine public.

Texte et image : Les autorités coloniales

Les autorités coloniales choisissent la haute-ville de Québec pour y établir le siège politique et administratif de la Nouvelle-France. Ils y font construire notamment les palais du gouverneur et de l’intendant. C’est aussi dans la haute-ville que s’installent la noblesse, les communautés religieuses et l'évêque de la colonie. Nommé par le roi avec l’approbation du pape, l’évêque administre l’Église catholique en Nouvelle-France. Pour leur part, les communautés religieuses dirigent notamment les hôpitaux responsables des soins et de la charité ainsi que les séminaires. Ces écoles forment les prêtres qui doivent ensuite se rendre dans les paroisses ou les missions de même que les membres des professions comme ingénieur maritime ou médecin.

Texte et image : À Québec

Source : William Ogle Carlisle, Marché de la haute-ville, Québec (1870), Musée McCord, M347. Licence : domaine public.

Texte et image : À Québec

À Québec, la majorité de la population urbaine vit toutefois dans la basse-ville, où l’on trouve de nombreuses habitations, des églises et des places publiques. Les places publiques servent entre autres de marché pour les habitants ainsi que de lieu où des crieurs publics communiquent les ordonnances du roi. La basse-ville est aussi le lieu de résidence de nombreux artisans comme les forgerons, les cordonniers ou les boulangers. À cela s'ajoutent quelques artisans produisant des biens de luxe pour l’élite coloniale, comme les perruquiers.

Texte et image : En ville

Source : Balthasar Friedrich Leizelt, Vuë de Quebeck (vers 1770), Library of Congress, 2004671419. Licence : domaine public.

Texte et image : En ville

En ville, des travailleurs occupent également des métiers qui ne nécessitent pas de savoir-faire particulier comme les débardeurs ou les domestiques. Ces derniers travaillent généralement pour les élites locales pour s’occuper de l’entretien et de l’administration de leur domaine. Certains domestiques travaillent également pour des artisans en les aidant entre autres à entretenir la boutique. Les villes hébergent aussi les garnisons militaires de la colonie, car les soldats sont à la fois chargés de la protection de la ville et du maintien de l’ordre. Ces soldats servent également de main-d'œuvre au besoin.

Texte et image : Les villes

Source : Jacques Viger, Hôtel-Dieu de Québec, 1639 (1853), Archives de Montréal, CA M001 BM099-1-D2-P04. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).

Texte et image : Les villes

Les villes hébergent aussi leur lot de personnes qui ont très peu de moyens et qui ne peuvent pas compter sur un réseau d’entraide. Pour survivre, ces personnes doivent se tourner vers les œuvres des communautés religieuses qui valorisent la charité envers les personnes vivant dans la pauvreté. Ces œuvres de charité permettent de soulager les plus vulnérables de la faim ou du froid, mais elles permettent rarement à ces populations marginalisées de sortir de la pauvreté.

Villes de la Nouvelle-France

3.2 L'ESCLAVAGE EN NOUVELLE-FRANCE