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Récitus Histoire
Récitus Histoire

1840 - 1896

L'agriculture
Économie

3. L'agriculture

Consignes

Comprendre comment l’industrialisation transforme l’agriculture.

Texte : au milieu du 19e

Au milieu du 19e siècle, la majorité de la population bas-canadienne dépend de l’agriculture. Une partie des agriculteurs occupent des terres cultivables où ils pratiquent une agriculture de subsistance basée sur des pratiques agricoles dites traditionnelles. Cette agriculture s’appuie principalement sur le travail des humains et sur la force motrice des animaux de trait. Elle permet notamment de cultiver du blé, du foin, de l’avoine, de l’orge, de la pomme de terre et du sarrasin. L’agriculture de subsistance fournit généralement des récoltes suffisantes pour les besoins alimentaires des agriculteurs et de leur famille. Elle permet aussi de générer un léger surplus de céréales ou d’aliments pouvant être vendus dans les villages ou les villes à proximité.

La mécanisation de l'agriculture

Source : Auteur inconnu, École d'agriculture, Ste. Anne de la Pocatière (date inconnue), Bibliothèque et Archives nationales du Québec, notice 0004059752. Licence : domaine public.

La mécanisation de l'agriculture

Dans la seconde moitié du 19e siècle, de plus en plus d’agriculteurs agrandissent les terres cultivables qu’ils occupent en intensifiant le défrichage. Ils consacrent également davantage de terres au pâturage afin d’élever des bœufs et des porcs. Ces agriculteurs délaissent peu à peu l’agriculture de subsistance pour se tourner vers l’agriculture de marché. Cette agriculture cherche à fournir des récoltes plus abondantes afin de générer un important surplus et d’assurer la mise en marché des produits agricoles. Ce processus de commercialisation s’accompagne d’une volonté de moderniser l’agriculture québécoise. Des établissements comme l’École d’agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, créée en 1859, portent cette modernisation en offrant une formation aux agriculteurs et en encourageant la mécanisation des pratiques agricoles. À partir des années 1880, les cercles agricoles se multiplient et diffusent des pratiques agricoles dites modernes auprès d’un plus grand nombre d’agriculteurs.

Au tournant du 20e siècle, les terres

Source : Auteur inconnu, « Presse perpétuelle améliorée, publicité de Chalifoux et fils, Saint-Hyacinthe », Le courrier de Saint-Hyacinthe, 18 janvier 1890, p.3, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, notice 0000082592. Licence : domaine public.

Au tournant du 20e siècle, les terres

Au tournant du 20e siècle, les terres cultivables inoccupées sont plus rares. Pour gagner leur vie, de nombreux agriculteurs optent pour le travail journalier, allant de ferme en ferme pour offrir leurs services en échange d’un salaire quotidien. Cependant, la mécanisation progressive de l’agriculture permet d’automatiser certaines tâches, ce qui réduit les besoins de main-d’œuvre. Les charrues, les moissonneuses et les batteuses peuvent maintenant être actionnées par des machines à vapeur ou des manèges à chevaux. En conséquence, beaucoup choisissent de délaisser la terre pour aller travailler dans les villes.

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L'industrie laitière

Source : John Henry Walker, Illustration d'un moulin à battre le beurre (1850-1885), Musée McCord, M930.50.7.450. Licence : domaine public.

L'industrie laitière

À partir de 1854, le libre-échange avec les États-Unis stimule le développement de l’industrie laitière. Les États-Unis importent des produits laitiers canadiens, surtout le beurre et le fromage. Sous l’effet de la demande américaine, l’industrie laitière prend de l’expansion et se mécanise afin de pouvoir produire davantage. On voit par exemple apparaitre des écrémeuses qui séparent automatiquement la crème du lait, ou des moulins à battre le beurre. Durant le dernier quart du 19e siècle, le développement de l’industrie laitière contribue à la diversification de l’agriculture québécoise.

À partir de la fin de la décennie 1860, la production laitière croît rapidement et la transformation industrielle du lait s’organise. La plaine montréalaise et les Cantons de l’Est, du fait de leur accès au chemin de fer et de leur proximité avec le marché de la Nouvelle-Angleterre en profitent particulièrement. Les premières beurreries et fromageries du Québec y ouvrent leurs portes dans la seconde moitié des années 1860. À la fin du siècle, il en existe près de 2000.

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