Image et texte : Dans les années 1940 et 1950
Dans les années 1940 et 1950, le gouvernement de Maurice Duplessis s’oppose à la centralisation des champs de compétence provinciaux par le gouvernement fédéral. Pour appuyer cette défense de l’autonomie provinciale, le gouvernement provincial compte sur les partisans du clérico-nationalisme, qui portent les revendications politiques, économiques et culturelles de cette idéologie depuis les années 1920.
À la fin des années 1950, des intellectuels francophones comme l’historien Maurice Séguin, l’économiste François-Albert Angers et le journaliste André Laurendeau plaident pour une transformation du clérico-nationalisme. Ils soutiennent que le caractère défensif et les valeurs traditionnelles de cette idéologie ne correspondent plus aux besoins et aux aspirations des francophones du Québec. Alors que le clérico-nationalisme mise sur la religion catholique et le mode de vie agricole pour assurer la survie de l’identité nationale, les partisans du néonationalisme proposent d’utiliser l’État québécois pour nourrir le sentiment d’appartenance à la collectivité. Selon ces derniers, une intervention économique, sociale et culturelle de l’État québécois permettrait d’améliorer les conditions de vie des francophones au sein de la population québécoise et de renforcer la position politique du Québec au sein du Canada.