Intention décrire
Décrire la diversification des objectifs des revendications féministes.
1980 à nos jours
Décrire la diversification des objectifs des revendications féministes.
La lutte contre la violence faite aux femmes représente un des enjeux communs aux divers courants du mouvement féministe. De nos jours, les femmes continuent d’être exposées à plusieurs formes de violences simplement à cause de leur sexe. En plus de dénoncer ces violences, les organisations féministes soutiennent les victimes des violences conjugales, des discours et des actes misogynes ainsi que des féminicides. Survenue le 6 décembre 1989, la tragédie du féminicide de l’École Polytechnique de Montréal, où 14 jeunes femmes furent assassinées par un homme armé, est un exemple de ces violences qui imprègnent la mémoire collective.
Les femmes autochtones sont grandement affectées par la violence : elles risquent davantage d’être victimes de violence que les femmes non autochtones. À la suite de pressions exercées par les nations autochtones durant plusieurs années, le gouvernement canadien mène une enquête entre 2016 et 2019 sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Les femmes autochtones continuent de lutter contre la violence et de sensibiliser la population canadienne à leur réalité.
Décrire des revendications du mouvement féministe et une intervention du gouvernement québécois pour limiter les inégalités socioéconomiques.
Dans les années 1990, les militantes féministes revendiquent une amélioration de la situation économique des femmes, qui demeurent généralement plus vulnérables à la pauvreté que les hommes. Pour dénoncer cette situation, la Fédération des femmes du Québec organise la marche « Du pain et des roses » en 1995, un évènement de plusieurs jours qui rassemble des milliers de femmes sur un parcours de 200 kilomètres.
Décrire la conciliation travail-famille et la parité comme moyens de favoriser l’atteinte de l’égalité hommes-femmes.
Depuis les années 1960, le mouvement féministe remet en question les valeurs selon lesquelles les femmes se doivent d’assumer l’ensemble des responsabilités domestiques et familiales. Malgré la lutte contre les stéréotypes sexistes, les femmes continuent souvent de porter une plus grande charge que les hommes en ce qui concerne les travaux domestiques et l’organisation de la vie familiale.
De nombreuses femmes doivent ainsi choisir entre leurs ambitions professionnelles et personnelles, un enjeu qui préoccupe de plus en plus l’État québécois à la fin du 20e siècle. En effet, le gouvernement provincial réforme d’abord le droit de la famille en 1981 pour établir l’égalité juridique des époux, mutuellement responsables de l’éducation de leurs enfants. Grâce à cette loi, les femmes gardent dorénavant leur nom de famille lorsqu’elles se marient, ne pouvant plus prendre celui de leur époux. Dans les années 1990, l’élaboration de la politique familiale par le gouvernement québécois répond également à l’enjeu de la conciliation travail-famille, puisque les centres de la petite enfance soutiennent les femmes qui veulent réintégrer leur emploi après leur congé de maternité.
La présence accrue des femmes sur le marché du travail ne s’accompagne pas toujours d’un changement de mentalités dans les partis politiques, les organismes publics et les entreprises privées. Dans les années 1980, les femmes demeurent minoritaires dans les postes décisionnels importants, que ce soit en tant que ministre du gouvernement québécois, directrice dans une société d’État ou comme membre du conseil d'administration d’une compagnie privée. Au cours des décennies suivantes, la parité devient ainsi une revendication des organisations féministes, de même qu’un objectif à atteindre pour les gouvernements et les entreprises qui partagent cette préoccupation.