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Récitus Histoire
Récitus Histoire

1945 - 1980

Le féminisme et l’action politique des femmes
Mouvements sociaux

2. Le féminisme et l’action politique des femmes

Texte et image : Après la Seconde Guerre mondiale,

Source : Henri Rémillard, Manifestation inter-centrale lors de la Journée de la femme, Parc Préfontaine, sortie du métro Préfontaine, Montréal (1979), Bibliothèque et Archives nationales du Québec, E6,S7,SS1,D790277-790278. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND).

Texte et image : Après la Seconde Guerre mondiale,

Après la Seconde Guerre mondiale, les revendications féministes prennent une nouvelle orientation dans les pays occidentaux, où l’on remet en question le rôle traditionnel attribué aux femmes. Les militantes souhaitent que les femmes ne soient plus confinées à la sphère domestique et qu’elles bénéficient d’une plus grande liberté personnelle. Au Québec, plusieurs féministes constatent qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir en matière d’égalité entre les hommes et les femmes, qui ont obtenu le droit de vote aux élections provinciales en 1940.

Dans les années 1960, les Québécoises élargissent donc leurs revendications et cherchent à améliorer l’autonomie économique des femmes, leur statut juridique ainsi que leurs droits en matière de sexualité et de reproduction. Ces luttes sont menées par des féministes, mais aussi par des femmes qui sont sensibles à la condition féminine, sans pour autant se proclamer féministes.

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Intention 2.1

Identifier des revendications et des gains du mouvement féministe pour réformer le statut juridique des femmes.

2.1 LE STATUT JURIDIQUE

Au début des années 1960, l’avocate Marie-Claire Kirkland-Casgrain, première femme élue députée à l’Assemblée législative du Québec, entame des démarches pour réformer le statut juridique des femmes. Sous le gouvernement libéral de Jean Lesage, Marie-Claire Kirkland-Casgrain obtient un poste de ministre et présente la Loi sur la capacité juridique de la femme mariée. Adoptée en 1964, cette loi abolit le devoir d’obéissance au mari et permet aux femmes d’ouvrir un compte bancaire, d’administrer l’ensemble de leurs biens et de leurs finances ainsi que de choisir leur profession, le tout sans nécessiter l’autorisation de leur conjoint.

Texte et image : En 1968, le gouvernement fédéral

Source : Antoine Desilets, Famille (entre 1960 et 1970), Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P697,S1,SS1,SSS15,D43. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND).

Texte et image : En 1968, le gouvernement fédéral

En 1968, le gouvernement fédéral réforme la Loi sur le divorce, ce qui répond aux revendications de certains regroupements féministes comme la Ligue des femmes du Québec. Désormais, les femmes peuvent mettre en œuvre les procédures pour demander le divorce, ce que des milliers d'entre elles font au cours des années 1970.

Ces gains juridiques rendent les rapports entre les hommes et les femmes au sein des familles québécoises plus égalitaires sur le plan légal. Ceci dit, les normes sociales ne changent pas du jour au lendemain et la répartition des responsabilités au sein de la famille demeure inégalitaire. Par exemple, les femmes sont encore les principales responsables de l’éducation des enfants et de l’ensemble des tâches domestiques, et ce, même lorsqu’elles travaillent.

Intention 2.2

Identifier des revendications et des gains du mouvement féministe pour augmenter l’autonomie économique des femmes.

2.2 L'AUTONOMIE ÉCONOMIQUE

En 1945, le gouvernement fédéral lance son programme d’allocations familiales qui vise à aider la population canadienne sur le plan financier. Au Québec, le gouvernement de Maurice Duplessis souhaite que ces allocations soient versées aux pères de famille, mais Thérèse Casgrain revendique que ce soit les mères qui reçoivent les versements. À l’issue de cette lutte, de nombreuses femmes reçoivent un chèque du gouvernement canadien qu’elles utilisent pour combler les besoins de leurs enfants.

Texte et image : Dans les années 1960,

Source : Antoine Désilets, Travailleuses/métiers (entre 1960 et 1970), Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P697,S1,SS1,SSS18,D119. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND).

Texte et image : Dans les années 1960,

Dans les années 1960, de nombreuses femmes continuent de lutter pour acquérir leur autonomie économique. À travers leur participation croissante au marché du travail, ces femmes constatent toutefois les conditions de travail difficiles dans les usines et elles prennent conscience de la disparité entre leur salaire et celui des hommes. Ces enjeux orientent la lutte des femmes, qui revendiquent une réduction des inégalités salariales auprès de leurs employeurs et du gouvernement québécois. Comme en témoigne le parcours de Madeleine Parent, plusieurs femmes joignent les syndicats et militent au sein des associations féministes pour réclamer une augmentation de leurs salaires et une amélioration de leurs conditions de travail.

Image et texte : À la fin des années 1960,

Source : Henri Rémillard, Manifestation inter-centrale lors de la Journée de la femme, Parc Préfontaine, sortie du métro Préfontaine, Montréal (1979), Bibliothèque et Archives nationales du Québec, E6,S7,SS1,D790277-790278. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND).

Image et texte : À la fin des années 1960,

À la fin des années 1960, des centaines de femmes et de nombreuses associations féministes participent à la Commission royale d'enquête sur la situation de la femme au Canada, aussi nommée Commission Bird. En plus de témoigner de leurs difficultés économiques, ces femmes revendiquent des salaires égaux à ceux des hommes de même que de meilleures perspectives de promotion dans les entreprises privées et les organismes publiques. En 1970, la Commission Bird présente un rapport qui propose entre autres de créer des congés de maternité avec un soutien financier, de financer des garderies publiques et d’implanter l’équité salariale sur le marché du travail.

Au Québec, les associations féministes

Au Québec, les associations féministes comme le Front de libération des femmes utilisent les constats de la Commission Bird pour appuyer leurs revendications auprès du gouvernement québécois. En 1979, ce gouvernement instaure d'ailleurs un congé de maternité de 18 semaines, il interdit le renvoi des femmes de leur emploi en raison d’une grossesse et il commence à subventionner les garderies à but non lucratif.

intention 2.3

Identifier des revendications et des gains du mouvement féministe pour obtenir l’accès à l’avortement et à la contraception.

2.3 L’ACCÈS À L’AVORTEMENT ET À LA CONTRACEPTION

Source : Antoine Désilets, Henry Morgentaler, manifestations (entre 1960 et 1970), Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P697,S1,SS1,SSS18,D88. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND).

2.3 L’ACCÈS À L’AVORTEMENT ET À LA CONTRACEPTION

Au début des années 1960, l’usage de la pilule contraceptive et la pratique de l’avortement sont considérées comme des actes criminels. Dans le cas de l’avortement, l’acte est passible d’emprisonnement, voire même d’une peine de prison à vie pour le personnel médical qui le pratique. Dans les années 1960, des associations féministes comme la Fédération des femmes du Québec militent pour le droit à la contraception et à l’avortement. Ces associations luttent pour que les femmes puissent planifier les naissances ou choisir de ne pas fonder une famille, ce qui permettrait aux femmes de prioriser leurs intérêts, leurs études et leur carrière.

En 1969, le gouvernement fédéral légalise la pilule contraceptive et il amorce la décriminalisation de l’avortement, mais ne légalise pas complètement cette pratique. En effet, les médecins peuvent mettre fin à une grossesse seulement si elle représente une menace pour la santé d’une femme. Puisque l’avortement demeure illégal dans la majorité des cas, la légalisation de cette pratique demeure une des revendications principales du mouvement féministe jusque dans les années 1980.

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